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Ne m'appelez plus Hollande !
La Hollande, ce n'est pas les Pays-Bas et vice versa. Il y a la Hollande du nord et la Hollande du sud, deux Hollande donc, qui s'ajoutent à 10 autres provinces du coin pour former un seul état, les Pays-Bas. La Hollande, en fait, concentre tout ce qui fait l'image des Pays-Bas, d'où la confusion. Dans les Hollande, on croise alors beaucoup de vélos, tulipes, moulins à vent, goudas, canaux, coffee shops, mais peu de François. Par contre, il n'y a qu'en Hollande du sud, ou méridionale, qu'on visite La Haye taillée sur mesure pour le roi (de tous les Pays-Bas !) avec la Cour internationale de justice (pour la planète) et la superbe plage urbaine (pour les locaux). Sans oublier Rotterdam, premier port européen. Et il n'y a qu'en Hollande du nord, ou septentrionale, qu'on flâne dans Amsterdam, capitale des Pays-Bas, et dans Haarlem, capitale de juste la Hollande du nord (vous suivez ?). Le quartier rouge d'Amsterdam a fait beaucoup pour la renommée de la ville mais la palette de couleurs s'y trouve bien au Musée Van Gogh, symbole d'une ville belle et propre puisqu'elle a l'Ajax.
Qui dit « Galles, j'en ai rien à gratter » a tort de s'arrêter à un prince à grandes oreilles. Ce pays celte est unique en son genre avec collines intérieures à faire penser à la Bretagne, côtes rappelant la Galice, pubs enfiévrés comme en Irlande, passion du rugby telle qu'en Ecosse. Donc à nul autre pareil par ce condensé qui fait qu'on s'y sent bien. Ici, le mouton, le charbon et le poireau, emblème national, coulent dans les veines dès la naissance et ça vous donne un de ces caractères... et deux immenses monuments incontournables : sir Tom Jones, enfant de la mine galloise, seul crooner à avoir fait vaciller Elvis de son piédestal de king de Las Vegas. Obligatoire dans l'autoradio. Et bien sûr, le Millenium Stadium de Cardiff, érigé sur les bases du mythique Arms Park, temple géant dédié au ballon ovale, la mecque de tout fan de rugby qui ne saurait vivre sans y avoir poser une fois le pied. La photo souvenir incontournable, elle, se prend devant le panneau indicateur de la ville au nom le plus long d'Europe, Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch. C'est du gallois. A vos gps !
Les Dolomites sont un mythe pour les pratiquants du van pas inquiets de se faire trouer leurs pulls. Le décor est planté : de petits lacs couleur turquoise, nombreux, des prairies de chevaux presque sauvages, des villages de plaine entourés de forêts de résineux au pied de sommets pointus enneigés... Ce sud Tyrol montagneux, pourtant à seulement trois détours de route de la maritime Venise, est une image peu connue de l'Italie. Sauf des vrais amoureux de nature. Ici, on parle et mange autant allemand qu'italien, avec géraniums flamboyants aux balcons des chalets... Le dernier ayant raté une photo de ces splendides paysages est mort il y a près d'un siècle. Quelques stations de montagne huppées, Val Gardena ou Cortina d'Ampezzo, résonnent aux oreilles de fans de ski mais c'est la nature préservée où des sommets en pointe par trois ou cinq contigus face à des étendues d'eau, d'herbe, de villages ou d'églises perdues qui sidère. S'arrêter au détour d'une route sinueuse pour se nourrir le regard et les souvenirs est un sport local, en suspension dans le temps, et pas les taons trop frileux pour venir jusqu'ici.
A un petit coup d'aile de Milan, la région des lacs magnifie une Italie du nord de verdure, de cimes enneigées, de villas se reflétant dans les eaux de Côme, Garde et Majeur. Tout en longueur et langueur, ces lacs de prestance se sillonnent en véhicule au plus près de leurs berges avec arrêts dans des villages plus alpins les uns que les autres et avec des ferries prêts à embarquer pour une traversée en diagonale au bon vouloir. Et c'étang mieux car c'est bien du milieu de l'eau qu'on observe au top ces belles rives reines bien galbées. Sur le Majeur, impossible de mettre à l'index les sublissimes iles Borromées ; sur Garde, on échange sa Mercedes pour un tour sur la Rolls-Royce des mers, le canot en acajou Riva Aquarama, né sur ses rives avant de mettre en vedette les starlettes de Saint-Tropez ; sur Côme, on fait comme les autres : tenter d'apercevoir les villas des grands d'Hollywood ici en nombre. Pour celle de George Clooney, c'est facile : le patron du bateau montre n'importe laquelle, tout le monde prend une photo et on rentre content. C'est ça aussi la dolce vita.
Royaume majeur de l'ancienne péninsule ibérique, la Castille lança la reconquête face aux Arabes, finança les voyages de Christophe Colomb pour, par hasard, découvrir l'Amérique, et imposa sa langue le castillan au pays unifié, l'espagnol d'aujourd'hui. Mais pour donner à Madrid sa qualité de capitale nationale, hors des états unifiés, la Castille s'est retrouvée coupée en deux. Une part au nord de Madrid en tirant la nappe au Léon pour devenir Castille-et-Léon, une autre part au sud en tordant le bras de la Manche pour créer Castille-La Manche. Deux entités castillanes qui rivalisent maintenant de beautés de paysages sauvages, de châteaux médiévaux, d'artisanats traditionnels, de villes historiques...en se demandant pourquoi l'une est affublée du nom d'une région de Bretagne et l'autre, de Normandie. Une esquisse de réponse viendrait peut-être de Cervantes qui affubla son héros grand et maigre, Don Quichotte de la Manche, d'un Sancho Panza, petit et gros du Léon. Deux moteurs de la culture ibérique devant lesquels il faut tout de même rester prudent : ne se sont-ils pas attaqués aux moulins à van ?
Lovée entre Basques à l'est et Celtes à l'ouest, la Cantabrie a pris le meilleur de ses voisins férus de sangliers pour un mariage gourmand avec l'âme ibérique plutôt toros qui lui souffle du sud. Santander, sa capitale avec tendresse, en est le symbole : huit kilomètres de front de mer sur une rade membre du cercle très fermé des « Plus belles baies du monde ». Douze plages de sable doré, des résidences royales, une histoire imprégnée de la conquête de l'Amérique latine, un arrière-pays de stations de ski d'où les pratiquants descendent en un instant pour plonger dans l'océan, des villages proches moyenâgeux, des grottes préhistoriques, des péninsules s'abimant dans la mer pour un restaurant étoilé ou des golfs issus de l'enfant du pays, Seve Balestero, le pays de Santander est souvent comparé à la Bretagne ou l'Ecosse avec... 15° de rab (de lapin) grâce au soleil ibérique. La route ouest mène aux Asturies, ultime étape avant le Saint-Jacques-de-Compostelle de Galice, à rejoindre à pied ou en passant, forcément, par une station Shell.
L'Ecosse, hors la corvée de petits pois, est un pays de mystères. Y'a-t-il un monstre dans le Loch Ness ? Pourquoi le whisky de tourbe n'est pas trouble ? Comment en terre de rugby, il peut y avoir deux clubs de foot pro, Rangers et Celtics, à Glasgow ? Qui sont les fantômes qui hantent les châteaux ? Est-il raisonnable pour un pays qui a des idées d'avoir en plus du pétrole ? Pourquoi les locaux roulent les R rendant incompréhensible l'anglais appris à l'école ? Et bien sûr : que portent, ou pas, les Ecossais sous leurs kilts avant que les cornes ne m'usent ? Les réponses se dénichent, en roulant à gauche, en droite ligne de la culture celte en apprivoisant un mouton ou un golfeur, compagnon obligé d'un séjour réussi. A chacun de choisir son tartan, le tissu qui identifie le clan pour le kilt, et engager l'échange afin de savoir pourquoi il y a un H à Adrien sur le mur qui sépare l'Ecosse des Anglais d'en dessous. Des mystères qui, pour rester propres, nécessitent un essuie-glass... de whisky. Avec mode et ration.
A une centaine de kilomètres au nord d'Amsterdam, la Frise est, à un poil près, la plus grande en superficie terrestre et aquatique des 12 provinces des Pays-Bas, mais seulement la 3ème en plancher des vaches.
Ici en effet c'est le pays des polders nichés derrière des digues, sillonnés de canaux, constellés de lacs, surmontés des îles de Wadden...
un travail fou d'aménagement réalisé par des Frisons géants à la langue et aux traditions différentes des autres provinces. Au point même d'avoir été département français de 1811 à 1814 et d'être aujourd'hui considérée comme perle cachée de l'Europe. Le circuit des 11 villes au départ de Leeuwarden, la capitale, enthousiasme toute l'année mais ici, on attend l'hiver avec un doux espoir : pouvoir réaliser la Elfstedentocht, soit les 200 kms en patinage de vitesse sur les canaux gelés, la plus grande course du genre au monde. La météo ne l'a voulu qu'une vingtaine de fois au XXème siècle et plus depuis 1997. C'est dire si les nombreuses vaches locales, une pour deux habitants, ruminent d'impatience comme le fit autrefois Margaretha Geertruida Zelle, alias Mata Hari, frisée de naissance elle aussi.
Depuis les pointes du Finistère, on dit que, par beau temps, on peut apercevoir la torche allumée de la Statue de la Liberté de New-York. En se mettant évidemment haut sur la pointe des pieds au sortir d'une dégustation de chouchen, l'hydromel des druides qu'aima tant Gauguin (voir les couleurs de ses toiles peintes à Pont-Aven !). Premier département maritime de France avec 800 km de côtes sur trois de ses côtés avec trois mers (Manche, Iroise, Atlantique), le Finistère mérite bien son nom. Quand on y arrive par l'est. Mais on peut y préférer l'appellation en breton Pen-ar-bed, tête du monde, quand on y parvient par l'ouest (c'est clair ?). De toute façon, il y a toujours un phare d'allumé pour y montrer la voie vers les huîtres, les calvaires, les crêperies, les festivals, les forêts, les menhirs, les andouilles de porc et de port (merci la SNSM pour eux). Et puisqu'ici on est bien organisé, la plus belle vue sur Sein, île au littoral très décolleté, se situe en la commune de Cleden Cap Sizun à... la Pointe du Van. Bref au bout du capot.
Au nord, à Cadaqués et Figueras, on y célèbre Salvador Dali, dieu de la peinture ; au sud, des trinités d'attractions animent Portaventura, plus grand parc de loisirs d'Europe ; au centre, Barcelone héberge la cathédrale de la Sagrada Familia et son Messi. Bref en Catalogne, tout est sacré, et d'abord l'identité et la langue régionales. Aborder un Catalan en espagnol est une option à éliminer : il répondra durement en catalan. En français, il identifie le touriste et répond en espagnol avec sourire... les voix du seigneur sont impénétrables mais pas les routes catalanes ouvertes à toutes les découvertes. Nul besoin de faire la promotion du splendide bord de mer, ponctué de stations un rien olé olé (Tossa de mar, Lloret del mar, Sitges). Ne pas s'en contenter. Au nord, le Canigou et ses espaces de ski ne manquent pas de chien ; dans l'arrière-pays, les villages pittoresques dégoulinent de balades vallonnées ; et partout, on regarde en l'air pour admirer les géants des carnavals et les castells, ces tours incroyables d'humains les uns sur les épaules des autres. Pour tenter d'atteindre le ciel ou faire pare-soleil ?
Qui dit Andalousie dit routes, ou plutôt circuits. Et en premier, la mythique Route de la Reconquista qui, en rond, mène de joyaux en joyaux, de palais en cathédrales, d'oliveraies en déserts, d'histoires en mythes, de montagnes en plages, de sangria en cojones...bref de Séville à Cordoue en passant dans le sens inverse d'une montre par Cadiz, Malaga, Almeria et Grenade. Une autre boucle amène, à l'intérieur de cette route, sur los Caminos de Passion, des chemins de passion à la rencontre de trésors de culture et gastronomie moins courus mais aussi circulaires. Et puisqu'ici, on aime ce qui tourne rond, Ronda, capitale spirituelle de la tauromachie, montre ses arènes historiques. Rondes. Au pays du flamenco, on se plait à entonner à Séville un « Toréador, prends gar-ar-ar-de... » pour saluer la plus française des Andalouses, la gironde cigarière Carmen de Bizet et son amour oiseau rebelle ; et à Malaga, hommage, dans sa ville natale, à la star du cubisme pas rond, Picasso. Le peintre, pas le quatre-roues, non mais !
Bien sûr, la Toscane jouit d'un joli littoral sur la Méditerranée mais ce n'est pas lui qui en a fait la plus belle région d'Italie. L'image de la Toscane, ce sont de larges paysages vallonnés où sur un promontoire se niche un village aux hautes tours bien droites, sur toute bosse une maison aux tuiles rouges s'orne aux quatre coins de cyprès hauts et bien droits, qui accompagnent aussi un des côtés du chemin tortueux y menant.
Et puis, on touche Florence (en tout bien tout honneur). La capitale des Médicis et de la Renaissance est un joyau où les princes circulaient dans des couloirs en hauteur des rues et de l'Arno, au cas où. Sienne, Lucques, Arezzo, Pienza rivalisent d'attraits face à Montecatini Terme et ses hôtes prestigieux, Giuseppe Verdi et Christian Dior qui y mourut en 1957, et évidemment face à San Gimignano, cité médiévale à 14 tours hautes et bien droites. Dans ces horizons tout tendus directement vers le ciel, il fallait bien un tour de cochon, une exception en marbre de Carrare, spécialité de Toscane avec le chianti : la Tour de Pise, haute mais roulant un rien sur la jante.
Qui pense Vénétie, évoque tout de suite Venise. Et c'est bien normal tant la Sérénissime trône au sein de sa lagune, entourée d'autres merveilles : Murano, Burano, Lido, Torcello... que d'o, que d'eau... où règne une joie de vivre à se gondoler de rire. Mais la Vénétie ne se résume pourtant pas à ces joyaux iliens. Sur le plancher des vaches, cités et villages rivalisent de beautés architecturales, d'histoires riches, de gastronomies aguichantes... dans une belle diversité. On aimera ainsi à coup sûr Padoue, Trévise, Vicence, Rovigo et bien sûr la Vérone de Giuletta, capitale mondiale des amoureux. Juliette donc que Shakespeare érigea en symbole de l'amour en narrant sa rencontre avec son premier homme, qui dans le langage des psychanalystes est qualifié de « mâle alpha », et la tragédie de leur mort. Bon l'histoire n'est pas certaine et les lieux soit disant historiques à visiter à Vérone sont soumis à discussion mais qu'il est bien agréable de croire en cette fameuse aventure de Giuletta et son alpha Roméo.
Il y a un lieu où il faut que l'on Vienne
La valse a mis le temps pour conquérir l'Europe et pour en maîtriser les pas d'intro, certains ont dû au début s'aider de Johann Strauss cannes.
Le beau Danube bleu a fait le reste. Vienne donc mérite qu'on y vienne, même d'Isère, respirer l'air de Mozart, Beethoven, Haydn, Schubert, Brahms mais aussi de Gustav Klimt, Romy Schneider, Arnold Schwarzenegger, Conchita Wurst, Stephan Zweig, Sigmund Freud, ou Niki Lauda. Et bien sûr, de Sissi au Palais d'été de Schönbrunn. Vienne donne le tournis : tant de belles adresses pour un chocolat chaud accompagné, tiens donc, de viennoiseries. Capitale à taille humaine, la ville s'ouvre de plus vers des horizons bluffants à moins d'une heure de roues. Cap à l'ouest au long de la vallée du Danube pour son joyau, la Wachau, et son incontournable abbaye bénédictine de Melk, et ses cultures de... abricots. Cap à l'est, le Burgenland, vers le splendide lac de Neusiedl et ses coteaux de vins extraordinaires. Advienne que pourra, Vienne et ses alentours ont un charme qui fait un peu plier au milieu de sapins où se déchaîne un rien d'une Europe d'avant, d'une nostalgie Ô combien romantique.